http://montreuil.fubicy.org/ourcq1.html
(extrait) La piste du canal de l’Ourcq est sans aucun doute l’un des aménagements cyclables les plus réussis d’Île de France. Elle a le grand mérite de constituer un itinéraire continu et particulièrement long (...)
Mais elle n’a pas du tout été conçue pour un usage utilitaire :
La piste n’est pas intégrée à un réseau cyclable, elle n’est reliée à aucun autre aménagement. Ses accès au reste du réseau viaire sont parfois rares, et presque toujours mal conçus, obligeant les cyclistes à faire des détours, à franchir des voiries dangereuses, des bordures de trottoir, des escaliers, des talus boueux La signalisation est très réduite : les cyclistes circulant dans la banlieue sont très peu informés de l’existence de la piste et les cyclistes empruntant la piste ne sont pas informés des villes et des quartiers traversés. Bref, tout se passe comme si la piste cyclable était coupée de la ville qui l’entoure. Il serait pourtant facile d’ouvrir la piste à tous les usagers moyennant quelques améliorations dans son aménagement. Une façon tout à la fois : de valoriser et de mieux rentabiliser un équipement déjà apprécié, de répondre, à moindre coût, à une demande sociale de déplacement quotidien à vélo. En effet, on rencontre déjà, sur la piste en semaine, de nombreux cyclistes qui se rendent à leur travail toute l’année et en parcourant des distances non négligeables. Un travail de terrain a permis de bien préciser l’état de l’aménagement, d’identifier les principaux générateurs de trafic à vélo, d’évoquer le profil des cyclistes qui empruntent la piste en semaine et de proposer quelques améliorations, notamment en matière de traitement de divers obstacles, de signalisation, d’accès et d’éclairage (...)
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courrier envoyé à la revue du Conseil Général du 93 (resté sans réponse):
"Dans le n°45, un lecteur, à juste raison, constate que l'état de la piste du canal de l'Ourcq n'est pas favorable à la pratique du vélo. Alors imaginez ce qu'il en est pour les pratiquants de roller !
Les gros pavés de Pantin et Bondy sont toujours là, quant aux aménagements certains sont catastrophiques: des parties gravillonnées à Aulnay et des pavés que l'on a ajouté pour des raisons obscures dans certaines portions refaites (l'esthétique a priorité sur le pratique et la sécurité).
Les goudrons de réparation qui, à une température de plus de 20° deviennent caoutchouteux. Enfin la portion en chemin de terre vers l'écluse de Sevran achève les rescapés qui auront osé s'aventurer jusqu'à là.
Il y a environ 3 millions de pratiquants de roller dans notre pays dont la moitié en Île-de-France ce qui veut dire qu'il y en a quelques centaines de milliers dans le 93. Pourquoi écarter cette partie de la population (sans compter les nombreux parisiens obligés de rebrousser chemin au bout de 5 km) de cette piste de l'Ourcq valable sur 90 % du parcours mais jalonnée d'obstacles qui pourtant ne seraient pas difficiles à éliminer. En France, il a toujours été plus facile de dépenser des milliards pour des autoroutes que de remettre un peu de goudron sur des portions de pistes cyclables qui en ont besoin.
Alors, si l'on considère que le canal de l'Ourcq est un atout pour le département, alors il faut se donner les moyens pour le rendre accessible à tous les types de circulation douces (vélos, trottinettes, rollers...) car dans l'état actuel, seuls les VTT peuvent emprunter la piste d'un bout à l'autre."
Christophe T (93-France) le 11/12/2000 à 00:30:47


e-mail de Monsieur J.D. de Pantin:
"Bonjour et bravo pour votre site, qui j'espère, va vite croître et embellir ( bien que déjà très beau !).
J'habitais encore récemment dans un immeuble le long du quai, et j'avais écrit au maire de l'époque, Jacques Isabet, pour me plaindre de l'aménagement de la passerelle de l'hôtel de ville (qui fait traverser le canal à la piste cyclable, peu après La Villette, en allant vers la banlieue).
Il m'avait basculé vers le responsable de cet aménagement, Alain Nicaise, que j'étais allé voir.
Pour lui, il existe un problème de partage de l'espace, selon sa phraséologie technocratique, entre les vélos qui vont trop vite et les piétons (sic).
Donc, comme il n'a pas la largeur suffisante pour installer des chicanes, que les gendarmes couchés ne lui conviennent pas à cause des responsabilités en cas de chute (re-sic), il était très fier de la solution des pavés, et je pense qu'il a récidivé quant à l'aménagement de la partie située entre la mairie et Paris (en installant des pavés à la place d'espaces herbeux, ce monsieur aime décidément beaucoup des pavés, mais ni le bitume, ni l'herbe).
Je n'ai pas réagi à ce deuxième aménagement, me sentant un peu seul face à ce technocrate bedonnant et fier de lui, mais votre site m'a mis du baume au coeur, et je me sens prêt à de nouveau le revoir, quitte à le forcer à monter sur un vélo ou des patins, pour lui faire tester sa superbe piste cyclable.
Je vous donne au passage l'adresse de la mairie de pantin, où se monsieur sévissait (c'est là que je l'ai rencontré)
http://www.ville-pantin.fr/
Amicalement"


e-mail de Marc:
"Cher Christophe, j'espère que cela ne te dérange pas que je t'écrive en anglais. J'ai trouvé ton site par hasard mais il m'a intéressé puisque j'ai l'habitude d'aller au travail en empruntant la piste cyclable le long du canal de Bobigny jusqu'à Paris.
Parfois je préfère aller sur les routes dangereuses et polluées plutôt que d'affronter les portions inégales de la piste. Je ne comprends vraiment pas pourquoi elle a été conçue comme ça, notamment pour les parties nouvelles. Pour vous, les rollers, ça doit être encore pire.
Je viens te proposer l'article suivant, qui relate une histoire à 100 % authentique.
Cordialement. Marc.

SPLASH !! (mgliner@aol.com)
Je me considère comme un cycliste prudent et expérimenté. J'ai passé l'époque de crier sur les piétons qui se trouvent sur les pistes cyclables. Maintenant, j'essaye simplement de ne pas entrer en collision avec eux. Je suis extrêmement attentif dans la circulation en centre-ville dans la mesure où je passe les 2/3 de mon trajet régulier sur une piste cyclable tranquille le long du canal.
Le canal de l'Ourcq, une voie d'eau pittoresque quittant Paris vers le nord-est.
Si je veux, je peux faire monter mon rythme cardiaque et sentir le vent dans les oreilles. L'endroit est approprié pour cela. Mais vous vous demandez sans doute ce qui s'est passé ?
Rien jusqu'à ce 25 mars 2002 alors que je revenais chez moi. J'avais fait quelques kilomètres difficiles en ville et j'étais presque arrivé à la maison.
Pour des raisons connues d'eux seuls (pour nous ralentir, pour faire beau ?), les concepteurs de la piste cyclable ont fait plusieurs sections avec de gros pavés et comme beaucoup de cyclistes, pour les éviter, j'ai emprunté le passage étroit qui se situe, vous l'avez deviné, au bord de la berge. En plus des pavés, les concepteurs de la piste ont inséré dans le sol des parties métalliques qui ne sont ni utiles ni décoratives. Par un "heureux" hasard, la distance de 3 cm entre les 2 rails permettait juste de coincer une roue de vélo. Maintenant, je suis sûr que vous vous imaginez ce qui s'est passé !
Effectivement, ma roue s'est coincée, mon vélo a fait volte-face et j'ai plongé à 2 mètres de profondeur, avec le vélo, et le monde m'a paru soudainement plus froid et mouillé que d'habitude.
J'ai dû rester dans l'eau une trentaine de secondes mais ce fut suffisant pour perturber mes facultés mentales. Par exemple, j'avais peur d'avoir perdu mon sac, contenant tous mes papiers, alors que je l'avais encore sur le dos. Après m'en être rendu compte, je commençais à m'inquiéter pour mon vélo qui n'avait été vu par personne sur la berge. J'allais tenter de le récupérer en allant plonger de nouveau dans l'eau glacée lorque que quelqu'un, habitant à côté, et ayant vu la scène, vint à mon aide équipé d'une vieille tringle à rideau. Il la plongea délicatement dans l'eau trouble et à la première tentative et sous les applaudissements, il récupéra le vélo, comme s'il avait fait ça toute sa vie.
En plus d'avoir pêché le cycliste et le vélo, mes sauveteurs m'ont fourni une serviette, un T-shirt et un pantalon (j'ai eu la mauvaise idée de ne pas prendre). Je remercie chaleureusement tous ces gens (riverains, pêcheurs) ainsi que les cyclistes et piétons qui se sont arrêtés pour voir si tout s'était arrangé.
Cela me pris une dizaine de minutes pour retrouver mes esprits et changer de vêtements. Je suis reparti tranquillement, me refroidissant progressivement. À la maison mon histoire a suscité de la sympathie et beaucoup d'amusement. J'ai pris la précaution de m'informer auprès des autorités sanitaires sur l'état de toxicité de l'eau du canal à cause des éventuels rejets industriels, mais ils m'ont rassuré, en me disant simplement que la baignade a dû être froide, chose que je savais déjà."



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